Aller directement au contenu

D’un personnageAlain Bosquet

Comme on poussait jadis la chansonnette,

il écrivait des vers inachevés; je l’aime pour cela, esthète ne croyant plus en rien, privé

d’azur et de printemps.
O sac d’urine, épouvantail sous le vent de l’hiver, séducteur sans retour qui dîne d’outrages réchauffés, pervers

par innocence, il rédigeait des phrases coagulées sur de vagues frissons, mais qui valent pour moi l’extase des alcools les plus fous : tessons

de la gloire étranglée, amour cocasse qui se voulait sublime, orgueil sali,

néant du cœur ; quoique l’on fasse,

énormité de tout oubli.

Lectures : 0
Publié dansAlain BosquetPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *