Aller directement au contenu

ÉcrireBlaise Cendrars

Ma machine bat en cadence
Elle sonne au bout de chaque ligne
Les engrenages grasseyent
De temps en temps je me renverse dans mon fauteuil de
jonc et je lâche une grosse bouffée de fumée

Ma cigarette est toujours allumée

J’entends alors le bruit des vagues

Les gargouillements de l’eau étranglée dans la tuyauterie du lavabo
Je me lève et trempe ma main dans l’eau froide

Ou je me parfume

J’ai voilé le miroir de l’armoire à glace pour ne pas me
voir écrire

Le hublot est une rondelle de soleil

Quand je pense

Il résonne comme la peau d’un tambour et parle fort

Blaise Cendrars

Lectures : 0
Publié dansBlaise CendrarsPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *