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En hiver la terre pleureVictor Hugo

En hiver, la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure,
Ennuyé du rendez-vous.

Leurs idylles sont moroses.
Soleil ! aimons ! Essayons.
O terre, où donc sont tes roses ?
Astre, où donc sont tes rayons ?

Il prend un prétexte, grêle,
Vent, nuage noir ou blanc,
Et dit : C’est la nuit, ma belle !
Et la fait en s’en allant ;

Comme un amant qui retire
Chaque jour son cœur du nœud,
Et, ne sachant plus que dire,
S’en va le plus tôt qu’il peut.

Les quatre vents de l’esprit

Lectures : 2
Publié dansPoètesVictor Hugo

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