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En la forest de Longue AttenteGilles Des Ormes

En la forest de Longue Attente
Mon povre cuer tant se garmente
D’en saillir par aucune voye
Qu’il ne lui semble pas qu’il voye
Jamais la fin de son entente.

Desconfort le tient en sa tente
Qui par telle façon le tente
Que j’ay paour qu’il ne se forvoye
En la forest de Longue Attente.

Espoir en riens ne le contente
Comme il souloit, pour quoy dolente
Sera ma vie, ou que je soye,
Et si auray, en lieu de joye,
Dueil et Soussy tousjours de rente
En la forest de Longue Attente.

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Publié dansGilles Des OrmesPoètes

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