Aller directement au contenu

F.I.A.T.Blaise Cendrars

J’ai l’ouïe déchirée
J’envie ton repos
Grand paquebot des usines
A l’ancre
Dans la banlieue des villes
Je voudrais m’être vidé
Comme toi
Après ton accouchement
Les pneumatiques vessent dans mon dos
J’ai des pommettes électriques au bout des nerfs
Ta chambre blanche moderne nickelée
Le berceau
Les rares bruits de l’hôpital
Sainte-Clothilde
Je suis toujours en fièvre
Paris-Adresses
Être à ta place

Tournant brusque!
C’est la première ibis que j’envie une femme
Que je voudrais être femme
Être femme
Dans l’univers
Dans la vie
Être
Et s’ouvrir à l’avenir enfantin
Moi qui suis ébloui
Phares

Blériot
Mise en marche automatique
Vois
Mon stylo caracole
Caltez!
Avril 1914.

Blaise Cendrars

Lectures : 1
Publié dansBlaise CendrarsPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *