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FaveurAime Cesaire

je croise mon squelette

qu’une faveur de fourmis manians porte à sa demeure

(tronc de baobab ou contrefort de fromager)

il va sans dire que j’ai eu soin de ma parole

elle s’est blottie au cœur d’un nid de lianes

noyau ardent d’un hérisson végétal

c’est que je l’ai instruite depuis longtemps

à jouer avec le feu entre les feux

et à porter l’ultime goutte d’eau sauvée

à une quelconque des lointaines ramifications du soleil

soleil sommeil

quand j’entendrai les premières caravanes de la sève

passer

peinant vers les printemps

être dispos encore

vers un retard d’îles éteintes et d’assoupis volcans

Lectures : 1
Publié dansAime CesairePoètes

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