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Fils de la foudreAime Cesaire

Et sans qu’elle ait daigné séduire les geôliers

à son corsage s’est délité un bouquet d’oiseaux-mouches

à ses oreilles ont germé des bourgeons d’atolls

elle me parle une langue si douce que tout d’abord je ne

comprends pas mais à la longue je devine qu’elle m’affirme

que le printemps est arrivé à contre-courant

que toute soif est étanchée que l’automne nous est concilié que

les étoiles dans la rue ont fleuri en plein midi et

très bas suspendent leurs fruits

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Publié dansAime CesairePoètes

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