Aller directement au contenu

Homme, tu peux faucher, par un sombre désastre…Theodore de Banville

Homme, tu peux faucher, par un sombre désastre,

Les arbres chevelus ; tu fais obéir l’astre

Et le flot ; ta pensée orageuse dans l’air

S’élance avec le vol furieux de l’éclair,

Et, nautonier, tu prends les cieux à l’abordage.

Cependant, le plus clair de ton vaste héritage,

Ce que tu sauveras de cent débris flottants,

Le trésor qui te reste en somme, et que le Temps

Ne dispersera pas avec sa rude haleine,

O vainqueur des soleils, c’est la gloire d’Hélène,

Le divin Péléide en pleurs pour Briséis,

Et le vieux sang qui fume au bord du Simoïs.
Juin 1846.

Lectures : 0
Publié dansPoètesTheodore de Banville

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *