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HôtelsPierre Reverdy

Dans une singulière détresse d’or j’attends, passé minuit, que vienne l’heure propice à toutes les défenses contre les éléments. Je vais passer devant

l’ennemi, redoutable plus que la pluie, plus que le froid. Il dort et ma main tremble. Une petite arme me suffira, mais avec ce terrible bruit dans la serrure et de la porte, je vais être

assailli d’horribles cauchemars.
Au matin nouveau, départ à pas de chat. C’est un autre soupir et la rue me devient moins hostile; mais quand viendront, enfin, la délivrance et le repos tranquille? Cependant je

me souviens d’avoir dormi dans un lit plus doux dressé pour moi.
Il n’en reste plus que les rêves.

Pierre Reverdy
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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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