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IrisRaymond Queneau

Ces longs ponts traversant les cieux brillent de gloire et sacrifient leur arche aux multiples couleurs le vert gémit parfois le bleu dans sa douleur saigne comme un vrai dieu auquel il nous faut croire

Suivant un cours certain à travers les étoiles jaillit le lait béni qui fonda la blancheur trouée ainsi la nuit laisse couler sans voiles le galion incertain de l’angoisse et des pleure

Nul ne triomphera dans cette cavalcade ô
Théâtre du
Monde illustré par l’horreur toute teinte exsudée ondule et devient fade quand le sel a perdu sa violente fraîcheur

Les siècles ont transmis l’énigme et la sagesse les longs ponts dessinaient leurs sûres trajectoires au plan de la nature en joie et en détresse échos sans volontés très fidèles miroirs

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Publié dansPoètesRaymond Queneau

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