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J’avais longtemps erré par les sombres désertsIsaac Habert

J’avais longtemps erré par les sombres déserts,
Triste, morne et pensif, privé de la lumière,
Mon seul séjour était une noire fondrière,
Pleine de songes vains, de fantômes divers.

Mais sitôt que l’Amour, prince de l’Univers,
Eut chassé l’ombre épais de ma tendre paupière,
Et qu’il fit sous les lois mon âme prisonnière,
Soudain j’abandonnai ces rocs de nuit couverts.

Je sentis à l’instant mon coeur, mon sens, mon âme,
Pleins de divins pensers, de désirs et de flammes,
Sitôt qu’il m’eut fait voir mon Soleil donnejour.

Ce n’était pas Phébus à la tresse dorée,
Mais celui que ma dame, en sa face adorée,
Porte dessus son front, des beautés le séjour.

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Publié dansIsaac HabertPoètes

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