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Je fumais tout en mon fort soupirerPontus De Tyard

Je fumais tout en mon fort soupirer,
Si chaudement, que le froid de son coeur
Se distilla ; et l’ardente vigueur
Lui fit d’Amour un soupir respirer.

Mes yeux aussi, coutumiers d’attirer
A leurs ruisseaux tant de triste liqueur,
Amollissaient toute dure rigueur,
Dont me soulait ma dame martyrer.

Quand comme émue au soin de mon souci,
Me bienheurant de piteuse merci,
Merci, fin seule à mes dolents ennuis,

‘ Ami, ditelle en visage amoureux,
Je mettrai fin à tes jours langoureux,
Pour commencer tes bienheureuses nuits. ‘

Premier livre des erreurs amoureuses

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Publié dansPoètesPontus De Tyard

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