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Je le trouvai…Francis Jammes

Je le trouvai assis près des étoffes bleues et crues

dont il faisait le commerce pour le Sénégal.

L’été chaud était frais parce que dans la rue

l’arrosage vert était traîné par un cheval.
Il ressemblait à Robert-Robert, au collégien

malade et rêvasseur des maisons antiques

où les paons longs se balancent près des grilles,

dans la cour, près des colonnes d’ordre dorien,
au collégien qui allait aux Indes.

Et, pendant que je me taisais, l’ombre du soleil

tombait sur des choses nègres, et dans l’odeur des tissus teints

le Sénégal pleurait dans sa cuillère en bois.
1895.

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Publié dansFrancis JammesPoètes

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