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Je me dresse sur le pont diabolique du réelJacques Prevel

Je me dresse sur le pont diabolique du réel

Pour le seul désir qui me semble situé sous le vent

Comme notre amour absolument pareil comme

notre amour

A la propulsion d’une contention qui recule

l’éclatement

De jour en jour je me dresse débridant les chairs qui

retombent

Écartant le misérable infini de nos défaites

Qui s’accroît comme une toile d’araignée tissée avec

les nerfs

Tissée avec les jours qui se décomposent dans le

présent

Je suis à la barre et sur le pont

Je suis l’homme de barre

Je suis devant le foyer qui est le cœur du mouvement

Et mon torse est mouillé d’embruns

Et mon torse est noirci de charbon

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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