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La bénédiction de la baieAlbert Merat

Pendant qu’au loin la grave et lente sonnerie
Des cloches se répand, pareille aux chants pieux,
Portant les saints de bois et les os précieux,
La procession va, se développe et prie.

Les bannières d’abord, presque sans broderie ;
Puis, entourant le dais pauvre et religieux,
Les filles du pays, blanches, baissant les yeux,
Et murmurant une hymne à la vierge Marie.

Et derrière le chœur des lévites d’Armor,
Viennent silencieux et plus graves encor
Les vieux hommes bretons aux longues chevelures,

Et les femmes au cœur vaillant, au regard bleu,
Qui suivent du logis les fuyantes voilures,
Douces à leurs époux et croyantes en Dieu.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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