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La cathédraleAlbert Merat

La haute cathédrale est grise, presque noire,
Et découpe un profil austère sur les cieux.
Une voix vague sort des blocs silencieux :
Dans leur langue gothique ils nous disent de croire.

C’est le reflet et c’est la vibrante mémoire
Des âges d’autrefois sauvages et pieux.
On sent qu’en ce grand corps est l’âme des aïeux,
Et cela vous émeut comme une vieille histoire.

Avez-vous remarqué cette forme des tours,
Qui montent, et qui vont diminuant toujours,
Pour porter le plus haut possible la prière ?

Que vous croyiez ou non, vous ne souriez pas
De voir ces murs géants, semblables à des bras,
Tendre vers le Seigneur leurs sombres mains de pierre.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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