Aller directement au contenu

La cavaleCharles-Marie Leconte De Lisle

Ô jeune cavale, au regard farouche,
Qui cours dans les prés d’herbe grasse emplis,
L’écume de neige argente ta bouche,
La sueur ruisselle à tes flancs polis.
Vigoureuse enfant des plaines de Thrace,
Tu hennis au bord du fleuve mouvant,
Tu fuis, tu bondis, la crinière au vent :
Les daims auraient peine à suivre ta trace.
Mais bientôt, ployant sur tes jarrets forts,
Au hardi dompteur vainement rebelle,
Tu te soumettras, humble et non moins belle,
Et tes blanches dents rongeront le mors !

Recueil : Odes anacréontiques

Lectures : 0
Publié dansCharles-Marie Leconte De LislePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *