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La chanson de la bien-aiméeCharles Guerin

(villanelle)

La chanson de la BienAimée,
Comme un trille d’oiseau siffleur,
Monte dans la nuit parfumée.

L’entendezvous sous la ramée,
A travers les pommiers en fleur,
La chanson de la BienAimée ?

Comme une vivante fumée,
Son rythme subtil et trembleur
Monte dans la nuit parfumée.

Et quand vient l’heure accoutumée,
Où s’exhale par la chaleur
La chanson de la BienAimée,

Le cri de l’oiselle pâmée
Sous le baiser de l’oiseleur
Monte dans la nuit parfumée.

C’est une berceuse enflammée,
Musique, parfum et couleur,
La chanson de la BienAimée ;

Et toujours mon âme est charmée
Quand, appel tendre et cajoleur,
La chanson de la BienAimée
Monte dans la nuit parfumée.

Joies grises

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Publié dansCharles GuerinPoètes

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