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La claire obscureJean-Philippe Salabreuil

Les étoiles blanches là-bas ont fondu

Dans la bave bleue des derniers chantepleures

S’en retourne le vent qui m’avait tendu

Ses mains en neige aux gants de cuir bleu des heures

Il y a dans le jour qui se lève ici
Une âme enfoncée comme orange pourrie
Sous la fibre du ciel clos mal équarri
Je hume un parfum de ciguë radoucie

Je meurtris ce sein rouge dans son corset
Je ne sais quel amour ici m’empoisonne
Quand là-bas miel et cidre les cloches sonnent
Et croustillent les ailes d’or du pain frais.

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Publié dansJean-Philippe SalabreuilPoètes

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