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La gazelle prophétiqueAlain Jouffroy

Soulevé par un
Atlas à qui il serait — plus qu’un fardeau —

un boomerang
Mon monde


Cheval irréductible à sa propre sauvagerie qu’Attila eût

fait brûler sur un bûcher de selles —
Déferle sur le monde résigné comme la malle sur la rive de l’île du marronne

Ambassadeur de mon double dans la capitale de l’antisolipsisme

— la
Modernité —

Je désire que jamais mes cendres ne se reposent de la déception du plus grand choc que j’ai pu éprouver dans ma vie

Et me jette — à l’instant — dans cette résolution agonistique :

Rivaliser de puissance avec l’invivable

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Publié dansAlain JouffroyPoètes

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