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La goutte de fielAlphonse Beauregard

Le visage luisant, hâlé, plein de sueurs,
Un journalier courbé sur le pavé rebelle
Le défonce, et le pic, à chacun de ses heurts,
Dans le trou noir, allume une blanche étincelle.

Avec d’impérieux grondements, un auto
Chargé d’éclats de rire et de claires toilettes,
Chargé de luxe à qui la rue est un tréteau,
Passant à son côté de vase le soufflette.

Comme un juste accusé, l’homme se lève droit,
Accentuant du poing le juron qu’il marmonne,
Et suit d’un œil mauvais, si longtemps qu’il le voit
Tout ce faste… et son pic violemment résonne.

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Publié dansAlphonse BeauregardPoètes

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