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La parole aux oricousAime Cesaire

Où quand comment d’où pourquoi oui pourquoi pourquoi pourquoi se peut-il que les langues les plus scélérates n’aient inventé que si peu de crocs à pendre ou suspendre le destin

Arrêtez cet homme innocent.
Tous de leurre.
Il porte mon sang sur les épaules.
Il porte mon sang dans ses souliers.
Il colporte mon sang dans son nez.
Mort aux contrebandiers.
Les frontières sont fermées

Ni su ni insu tous

dieu merci mon cœur est plus sec que l’harmattan, toute

obscurité m’est proie

toute obscurité m’est due, et toute bombe joie.

Vous oricous à vos postes de tournoiement et de bec au-dessus de la forêt et jusqu’à la caverne dont la porte est un triangle

dont le gardien est un chien dont la vie est un calice dont la vierge est une araignée

dont le sillage rare est un lac à se mettre debout sur les chemins de déchant des nixes orageuses

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Publié dansAime CesairePoètes

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