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La petiteAlbert Merat

Avec ses longs cheveux bouclés, couleur de gerbe,
L’enfant était assise au milieu du blé mûr ;
Et le cœur saluait ce petit être pur
Parmi les majestés du grand été superbe.

La petite causait gravement avec l’herbe
Ce langage profond qui pour l’homme est obscur.
Lorsque ces chérubins ont aux yeux tant d’azur,
On comprend encor mieux le doux appel du Verbe.

Délicate, elle offrait son front rose au soleil.
C’était l’heure où la vie avec midi vermeil
Entonne sa fanfare immense et solennelle ;

Et, mieux que dans l’air vaste et dans les arbres verts
Je sentis palpiter et vivre l’univers
Dans tes yeux bleus, fragile enfant, grâce éternelle !

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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