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L’adieuMarceline Desbordes-Valmore

Adieu pour toujours,
Mes amours ;
Ne pleure pas,
Tes pleurs ont trop d’appas !
Presse encor ma main ;
Mais, demain,
Il aura fui,
Le bonheur d’aujourd’hui.

Quand une fleur
Va perdre sa couleur,
On n’y doit plus
De regrets superflus :
Et le flambeau,
Dont l’éclat fut si beau,
Quand il s’éteint,
Cède au froid qui l’atteint.

Adieu pour toujours,
Mes amours ;
Ne pleure pas,
Tes pleurs ont trop d’appas !
Presse encor ma main ;
Mais, demain,
Il aura fui,
Le bonheur d’aujourd’hui.

Ton doux regard
M’éclaira par hasard ;
Et dans mes yeux
Il répandit les cieux :
Dès ce moment,
Si fatal… si charmant,
Mon cœur perdu
Ne me fut pas rendu !

Adieu pour toujours,
Mes amours ;
Ne pleure pas,
Tes pleurs ont trop d’appas !
Presse encor ma main ;
Mais, demain,
Il aura fui,
Le bonheur d’aujourd’hui.

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Publié dansMarceline Desbordes-ValmorePoètes

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