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L’adieuAlbert Merat

Quand elle part, sa grâce invente des retours
Charmants, un gant laissé, la fenêtre mal close ;
« Elle avait oublié de dire quelque chose… »
C’est toujours puéril et c’est exquis toujours.

La dernière caresse a fait ses bras plus lourds,
Et je baise sa lèvre où brûle le sang rose.
Tout mon bonheur se lit aux lignes de sa pose ;
Je me perds dans la nuit de ses yeux de velours.

Elle viendra demain dans un frisson de soie ;
Et pourtant je ne sais, je tremble de ma joie :
C’est que j’ai toujours eu le souci des adieux.

Pendant que son humeur ne m’était point farouche,
J’aurais dû retenir le souffle de sa bouche
Et la lumière bleue et douce de ses yeux.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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