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Langue nataleLorand Gaspar

Les contraires qui sont battement au cœur du monde, la

parole les porte à déchirure.

Dans la dislocation que plus rien ne guérit, la ferveur d’une

langue dévore son avenir.

Fouet d’une phrase sans équivoque.

Ici s’est tenue la lumière d’un arbre, là s’est dissoute la venue

d’un pas.

Dans le buisson des cris le dieu se creuse de mutisme.

Quelque flamme que tu portes – si peu cette eau qui s’évapore.

Fraîche amertume du sel dans les plis de lumière.

Approche de la parole, Gallimard

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Publié dansLorand GasparPoètes

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