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Le Charme de la voixTheodore de Banville

Quand s’élancent leurs strophes d’or,

Il faut aux Odes qu’on admire,

Pour leur faire prendre l’essor,

Les instruments et leur délire.

Mais toi, mais toi, tu peux les lire !

Car la Muse t’aime, et tu vois

Qu’elle n’a plus besoin de lyre

Avec les chansons de ta voix.
Ta grave, ta charmante voix,

Pure comme un cristal féerique,

Est parfois si douce ! et parfois

Brûlante comme un vent d’Afrique.

Telle, à son rhythme symétrique

Prêtant les colères des Dieux,

Sappho, la déesse lyrique,

Parlait aux flots mélodieux.

Février 1861.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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