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Le frontAlbert Merat

Ainsi que la lueur d’une lampe d’opale
Veillant dans une alcôve ou devant un autel,
Ainsi, rayon d’amour ou soupir immortel,
Le feu de la pensée éclaire le front pâle.

Ta lucide beauté ne connaît point le hâle,
Ni les molles langueurs des roses de pastel :
Et l’impeccable orgueil de tes lignes est tel
Qu’il saurait démentir les tortures du râle.

A la fois transparence et reflet précieux,
Tu sembles répéter la lumière des yeux
Dans ta blancheur d’hostie et ta rigueur de pierre.

Ton étroitesse est comme un abri délicat
(Car l’âme ne luit pas toute sous la paupière)
Qui concentre et dérobe à peine son éclat.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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