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Le jeune homme et la mortJean Lorrain

Le long des marbres noirs et des sombres portiques,
Bordant du pâle Hadès les quais silencieux,
L’éphèbe éblouissant et l’espoir dans les yeux
Descend d’un pas léger les trois degrés mystiques.

Fort de la calme foi des calmes temps antiques,
Il sait que chez les morts, séjours mystérieux,
Le héros chaste et nu trouve sous d’autres cieux
Les palmes de la stade et les disques rustiques.

Aussi la mort pour lui fut douce et passagère ;
Et tandis qu’il descend, comme une ombre légère
La déesse fatale au front pur et voilé

Voltigé en l’effleurant du souffle de sa robe.
Et, blanche, lui sourit sous son voile enroulé,
Dont un pli virginal et tremblant la dérobe.

L’ombre ardente

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Publié dansJean LorrainPoètes

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