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Le monde est mort où je vivaisJacques Prevel

Le monde est mort où je vivais

Il ne reste que la moisson déjà fauchée du souvenir

Morte la promenade et l’habituel espace de mon regard

Morte la lumière du crépuscule et des soirées si chèrement vécues

Morte ma nostalgie de vivre en cet endroit du monde

Car voilà que j’y suis venu

Calme témoin de nouveaux jours

Que je remplis de ces années qui furent

Mes amours, mes pleurs et mes désirs

Je suis présent dans cet endroit du monde

Où je croyais ne jamais venir

Je me dresse face à ces jours

Avide de créer, de vaincre

Et de construire un futur admirable.
1943

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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