Aller directement au contenu

Le printemps jeune et bénévoleEmile Verhaeren

Le printemps jeune et bénévole
Qui vêt le jardin de beauté
Elucide nos voix et nos paroles
Et les trempe dans sa limpidité.

La brise et les lèvres des feuilles
Babillent, et lentement effeuillent
En nous les syllabes de leur clarté.

Mais le meilleur de nous se gare
Et fuit les mots matériels ;
Un simple et doux élan muet
Mieux que tout verbe amarre

Notre bonheur à son vrai ciel :
Celui de ton âme, à deux genoux,
Tout simplement, devant la mienne,
Et de mon âme, à deux genoux,
Très doucement, devant la tienne.

Les heures claires

Lectures : 0
Publié dansEmile VerhaerenPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *