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Le réveil (2)Albert Merat

Le soleil s’est levé du milieu des collines
Comme le premier-né divin des nuits d’été,
Déchirant, dans un vol de flammes emporté,
Du matin frissonnant les frêles mousselines.

Les champs, l’eau, les forêts graves et sibyllines,
La terre jusqu’au ciel tressaille de clarté.
Le chœur universel des bêtes a chanté,
Voix dans l’air, voix des bois, sauvages et câlines.

L’homme seul, raisonneur pensif dès le réveil,
Regarde cette joie, en son retour vermeil,
Éternellement rose, aimable et coutumière ;

Et comme elle n’a pas été faite pour lui,
Sans folles actions de grâces, sans ennui,
D’un œil indifférent accepte la lumière.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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