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Le soleil de ce jour d’automneCharles Guerin

Le soleil de ce jour d’automne se coucha.
Les chênes étaient noirs sur l’occident, déjà
Vénus brillait au bord d’un golfe de nuages,
Et les troupeaux obscurs rentraient des pâturages.
Heure où s’enivre l’âme inquiète d’aimer,
L’amour seul a des mots qui puissent t’exprimer !
Nous rêvions, accoudés et las, sur la terrasse ;
Moi toujours triste, et vous dans toute votre grâce.
Mes yeux ne quittaient pas les vôtres sous ma main
Le marbre tiède encore était doux comme un sein,
Et contournant le col des balustres, le lierre
Flottait avec un bruit de lèvres en prière.

Nous sanglotions la nuit, pleine d’un feu secret,
Bleue et sans forme autour de nous se resserrait…

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Publié dansCharles GuerinPoètes

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