Aller directement au contenu

Le Sonnet de l’Homme au SablePaul Verlaine

Aussi, la créature était par trop toujours la même,
Qui donnait ses baisers comme un enfant donne des noix,
Indifférente à tout, hormis au prestige suprême
De la cire à moustache et de l’empois des faux-cols droits.

Et j’ai ri, car je tiens la solution du problème :
Ce pouf était dans l’air dès le principe, je le vois ;
Quand la chair et le sang, exaspérés d’un long carême,
Réclamèrent leur dû, — la créature était en bois.

C’est le conte d’Hoffmann avec de la bêtise en marge.
Amis qui m’écoutez, faites votre entendement large,
Car c’est la vérité que ma morale, et la voici :

Si, par malheur, — puisse d’ailleurs l’augure aller au diable ! —
Quelqu’un de vous devait s’emberlificoter aussi,
Qu’il réclame un conseil de révision préalable.

Lectures : 4
Publié dansPaul VerlainePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *