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Le vieillard chaque jour dans plus d’ombre s’éveilleVictor Hugo

Le vieillard chaque jour dans plus d’ombre s’éveille ;
A chaque aube il est mort un peu plus que la veille.
La vie humaine, ce noeud vil,
Se défait lentement, rongé par l’âme ailée ;
Le sombre oiseau lié veut prendre sa volée
Et casse chaque jour un fil.

Ô front blanc qu’envahit la grande nuit tombante,
Meurs ! tour à tour ta voix, ta force succombante,
Ton oeil où décroît l’horizon
S’éteignent ce sera mon destin et le vôtre
Comme on voit se fermer le soir l’une après l’autre
Les fenêtres d’une maison.

1878.

Toute la lyre

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Publié dansPoètesVictor Hugo

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