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Les boisAlbert Ferland

Vous souvientil qu’un jour auprès des flots tranquilles,
Sous le dais de ces bois moussus et parfumés,
Ainsi que les pastours des anciennes idylles,
Nous nous sommes aimés ?

Vous souvientil encor des bois où nous allâmes,
Alors qu’aux vents de mai neigeaient les églantiers,
Alors que sans retour s’allumait en nos âmes
L’amour que vous chantiez ?

Le divin souvenir de ces heures lointaines,
Doux, triste, vous faitil quelquefois regretter
De n’avoir plus au cœur les espérances vaines
Qui vous faisaient chanter ?

Hélas ! nos corps ainsi que ces bois séculaires
Par les soleils d’avril ne sont plus rajeunis,
Car, ô femme, à jamais sont mortes nos chimères
Et nos fronts sont ternis !

Femmes rêvées

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Publié dansAlbert FerlandPoètes

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