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Les bottinesAlain Bosquet

Vécut sur le rivage une bottine
En peau de météore.
Mesurait
Dix-huit mètres quarante. Était encline
Aux générosités.
Pour les marais

Fut une amie.
Lorsque vint la banquise
Aux dents de fer, sans se plaindre émigra
Chez les volcans.
Se voulut plus éprise
De ses voisins : les orchidées, les rats.

Changea d’avis.
Se déplut.
Se fit dure
Pour les jeunes buissons qu’elle hébergeait.
Conçut la peur.
Maudit cette aventure :
Ne vivre que pour soi.
Chaque projet.

Chaque désir augmenta sa détresse :

Se refermer sur le contour précis

D’un quelconque mollet…
Rousse ou négresse

Pensa.
Conclut.
Rétrécit.
Rétrécit.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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