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Les dieuxAlbert Merat

A l’éclat du soleil j’aime à brûler mes yeux :
Je bois une liqueur arrière mais choisie ;
Et j’aime, dangereuse et triste poésie,
A méditer la vie et l’histoire des cieux.

Je cherche comment l’homme osa faire ses dieux
Comment il les grandit selon, sa fantaisie,
Et comment il brisa leur coupe d’ambroisie,
Plus tard, quand il fut fort et quand ils furent vie.

Tournant pieusement les pages des légendes,
Je tremble à mesurer ces figures si grandes :
Indra, Fo, Zeus, Isis et la grecque Vénus.

Mais je ne les vois plus quand tu parais au monde
Avec des rayons plein ta chevelure blonde,
Ô Jésus, le plus beau des dieux nouveau-venus !

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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