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Les lilasArmand Silvestre

Quand les printemps m’étaient joyeux

Prenant leur azur à tes yeux

Pleins d’une éternelle promesse,

Les clochettes des lilas blancs,

Dans la brise, à nos coeurs tremblants
Chantaient une amoureuse messe.

Des alléluias infinis

Montaient des buissons pleins de nids,

Et le coeur odorant des roses

Se balançait dans l’air du soir

Avec des parfums d’encensoir.
– Mais, à présent, printemps morose !

C’est le requiem des amours

Que murmure au déclin du jour

L’oiseau sur les branches lassées ;

Et les clochettes des lilas

Dans l’air léger tintent le glas

Des espérances trépassées !

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Publié dansArmand SilvestrePoètes

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