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Les songes funestesFrancois Tristan Lhermite

Cette nuit en dormant d’un somme inquiété,

J’ai toujours combattu de tristes rêveries,

La clarté d’un tison dans une obscurité

M’a fait à l’impourvu paraître des Furies.
Près de moi la Discorde, et l’Infidélité

Montraient leur violence en mille barbaries,

Et de sang épandu, partout leur cruauté

Souillait l’argent de l’onde, et l’émail des prairies.
Troublé de ces horreurs je ne sais que penser,

Si ce n’est que le ciel me veuille menacer

De quelque changement en l’âme de Silvie.
Songe, fantôme affreux, noir ennemi du jour,

Parle-moi si tu veux de la fin de ma vie,

Mais ne m’annonce point la fin de son amour !

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Publié dansFrancois Tristan LhermitePoètes

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