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Les yeux de la morteJules Supervielle

Cette morte que je sais
Et qui s’est tant méconnue
Garde encor au fond du ciel
Un regard qui l’exténue,

Une rose de drap, sourde
Sur une tige de fer,
Et des perles dont toujours
Une regagne les mers.

De l’autre côté d’Altaïr
Elle lisse ses cheveux
Et ne sait pas si ses yeux
Vont se fermer ou s’ouvrir.

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Publié dansJules SuperviellePoètes

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