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Lors que la brune nuict charge sa robbe noireSimon Goulart

Lors que la brune nuict charge sa robbe noire,
Sous icelle tenant tous animaux cachez,
Et que ces feux luisans au grand ciel attachez,
Celebrent hautement de l’Eternel la gloire :

De mon ame la nuict me vient en la memoire
Et lors que bien couverts je pense mes pechez,
Tes clairs yeux ne sont point à les voir empeschez :
Car mon coeur, et ma langue, et mon tout t’est notoire.

C’est donc folie à moy de me vouloir cacher
Arriere de ta face, ou courir et cercher
Le manteau de ta nuit pour fuir ta lumiere.

Chasse (ô Pere) plustost l’obscur espais brouillaz
De la nuit du peché, qui me tient en ses laqs,
Et par ton vif Soleil desille ma paupiere.

Suite des Imitations chrestiennes

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Publié dansPoètesSimon Goulart

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