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MatinPierre Reverdy

La fontaine coule sur la place du port d’été
Le soleil déridé brille au travers de l’eau
Les voix qui murmuraient sont bien plus lointaines
Il en reste encore quelques frais lambeaux
J’écoute le bruit
Mais elles où sont-elles

Que sont devenus leurs paniers fleuris

Les murs limitaient la profondeur de la foule

Et le vent dispersa les têtes qui parlaient

Les voix sont restées à peu près pareilles

Les mots sont posés à mes deux oreilles

Et le moindre cri les fait s’envoler

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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