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Mauvaise MémoirePaul Eluard

Les cimes dispersées les oiseaux du soir

Au chevet de la rue

Les échos féminins des baisers

Et dans les abris du désir
La grande obscurité éblouissante des rebelles qui s’embrassent.
A pleines mains la pluie
Sous les feuilles sous les lanternes
A plein silence les plâtras des heures
Dans les brouettes du trottoir
Le temps n’est pas le maître
Il s’affaisse
Comme un rire étudié
Qui dans l’ennui ne germe pas.
L’eau l’ignorante la nuit l’étourdie vont se perdre

La solitude falsifie toute présence

Un baiser encore un baiser un seul

Pour ne plus penser au désert.

Paul Eluard

Lectures : 1
Publié dansPaul EluardPoètes

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