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Médailles antiques – IIICharles-Marie Leconte De Lisle

Ni sanglants autels, ni rites barbares.
Les cheveux noués d’un lien de fleurs,
Une Ionienne aux belles couleurs
Danse sur la mousse, au son des kithares.
Ni sanglants autels, ni rites barbares :
Des hymnes joyeux, des rires, des fleurs !

Satyres ni Pans ne troublent les danses.
Un jeune homme ceint d’un myrte embaumé
Conduit de la voix le choeur animé ;
Éros et Kypris règlent les cadences.
Satyres ni Pans ne troublent les danses :
Des pieds délicats, un sol embaumé !

Ni foudres ni vents dont l’âme s’effraie.
Dans le bleu du ciel volent les chansons ;
Et de beaux enfants servent d’échansons
Aux vieillards assis sous la verte haie.
Ni foudres ni vents dont l’âme s’effraie
Un ciel diaphane et plein de chansons !

Poèmes antiques

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Publié dansCharles-Marie Leconte De LislePoètes

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