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Mortel BattementJean Tardieu

Ici commence et meurt
le peut-être encore
le très-peu le presque pas
Nulle image.

Rien à voir ni le clair ni l’obscur ni la couleur l’ombre un instant gardée d’un objet disparu
C’est que les signes tracés aussitôt le feu les flambe : il roule en deçà des sons un
grondement monotone
À travers l’énorme rien la menace du possible avec l’impossible se cache pour s’accoupler
Par un bruit de paroles je m’efforce d’imiter ce mortel battement qui couvre le silence.

Jean Tardieu
Mort

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Publié dansJean TardieuPoètes

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