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Myrrhe bruloit jadis d’une flamme enragéeEtienne Jodelle

Myrrhe bruloit jadis d’une flamme enragée,
Osant souiller au lict la place maternelle
Scylle jadis tondant la teste paternelle,
Avoit bien l’amour vraye en trahison changée.

Arachne ayant des Arts la Deesse outragée,
Enfloit bien son gros fiel d’une fierté rebelle :
Gorgon s’horrible bien quand sa teste tant belle
Se vit de noirs serpens en lieu de poil chargée :

Medée employa trop ses charmes, et ses herbes,
Quand brulant Creon, Creuse, et leurs palais superbes
Vengea sur eux la foy par Jason mal gardée

Mais tu es cent fois plus, sur ton point de vieillesse
Pute, traîtresse, fiere, horrible, et charmeresse
Que Myrrhe, Scylle, Arachne, et Meduse, et Medée.

Contr’amours

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Publié dansEtienne JodellePoètes

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