Aller directement au contenu

Ne me console pas…Francis Jammes

Ne me console pas. Cela est inutile.

Si mes rêves qui étaient ma seule fortune

quittent mon seuil obscur où s’accroupit la brume

je saurai me résoudre et saurai ne rien dire.
Un jour, tout simplement (ne me console pas !)

devant ma porte ensoleillée je m’étendrai.

On dira aux enfants qu’il faut parler plus bas.

Et, délaissé de ma tristesse, je mourrai.

Lectures : 0
Publié dansFrancis JammesPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *