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Ne t’émerveille point que chacun il mépriseJoachim du Bellay

Sonnet LXVI.

Ne t’émerveille point que chacun il méprise,
Qu’il dédaigne un chacun, qu’il n’estime que soi,
Qu’aux ouvrages d’autrui il veuille donner loi,
Et comme un Aristarq lui-même s’autorise.

Paschal, c’est un pédant : et quoiqu’il se déguise,
Sera toujours pédant. Un pédant et un roi
Ne te semblent-ils pas avoir je ne sais quoi
De semblable, et que l’un à l’autre symbolise ?

Les sujets du pédant, ce sont ses écoliers,
Ses classes ses états, ses régents officiers,
Son collège, Paschal, est comme sa province.

Et c’est pourquoi jadis le Syracusien,
Ayant perdu le nom de roi sicilien,
Voulut être pédant, ne pouvant être prince.

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Publié dansJoachim du BellayPoètes

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