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NéèreCharles-Marie Leconte De Lisle

(Études latines, IX)

Il me faut retourner aux anciennes amours :
L’Immortel qui naquit de la Vierge Thébaine,
Et les jeunes Désirs et leur Mère inhumaine
Me commandent d’aimer toujours.

Blanche comme un beau marbre avec ses roses joues,
Je brûle pour Néère aux yeux pleins de langueur ;
Vénus se précipite et consume mon coeur :
Tu ris, ô Néère, et te joues !

Pour apaiser les Dieux et pour finir mes maux,
D’un vin mûri deux ans versez vos coupes pleines ;
Et sur l’autel rougi du sang pur des agneaux
Posez l’encens et les verveines.

Poèmes antiques

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Publié dansCharles-Marie Leconte De LislePoètes

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